Définition de la Magie


les arts magiques


Le mot "magie" désigne tantôt une technique , tantôt des procédés, des opérations, tantôt une action, un effet, mais cela n'est pas si gênant. Par exemple, la magie de Merlin concerne soit l'art magique (art occulte : Merlin connaît et pratique des procédés occultes pour produire des effets merveilleux), soit des procédés magiques (techniques occultes : Merlin utilise des formules secrètes), soit des effets magiques (puissances mystérieuses : Merlin rend invisible).

Apulée :


"La magie est la science de la piété et du divin (...). Mes adversaires, toutefois, peuvent adopter le sens du vulgaire, selon lequel le mage, étant en communauté avec les dieux immortels, a le pouvoir de tout faire par la vertu mystérieuse des incantations."

Helena Blavatsky : « La magie, considérée comme science, est la connaissance des principes et de la voie par laquelle l’omniscience et l’omnipotence de l’Esprit et son contrôle sur les forces de la nature peuvent être acquis par l’individu tandis qu’il est encore dans le corps. Considérée comme art, la magie est l’application de ces connaissances à la pratique. »[11] "La magie est la science de la communication avec les Puissances supra-mondaines éternelles et de leur direction, ainsi que du commandement de celles de ces puissances appartenant aux sphères inférieures ; connaissance pratique des mystères cachés de la nature connus seulement du petit nombre parce qu'il est très difficile de les acquérir sans tomber dans les péchés contre nature."

La Magie est la Science et l'Art d'occasionner des Changements en accord avec la Volonté."

Pierre A. Riffard : "La magie est l'action efficace sur un objet réel ou mental, par la parole, le geste, l'image ou la pensée, indépendamment des catégories de l'être (espace, temps, causalité), mais conformément à des correspondances soit analogiques par exemple, rouge = le fer, le mardi soit mécaniques rouge → excitation, mûrissement."

Définition d'un dictionnaire


"Science occulte qui permet d'obtenir des effets merveilleux à l'aide de moyens surnaturels."

En général, on lie l'idée de magie à ces notions : admettre l'existence de forces surnaturelles et secrètes, contraindre les puissances du ciel ou de la nature, recourir à des moyens d'action qui ne sont ni religieux ni techniques mais occultes, distinguer magiciens et sorciers, obtenir des effets merveilleux, occuper dans la société une position qui engendre une certaine crainte. On peut distinguer mage, magicien, magiste.

1) Le mage est un sage, qui connaît les secrets de la nature ("les rois mages").
2) Le magicien est un praticien, il réalise des merveilles ; dans les années 1760, on disait le comte de Saint-Germain magicien, car, soi-disant, il vivait depuis l'époque de Jésus, ne mangeait pas, créait des pierres précieuses, faisait disparaître les taches des diamants, transmutait les métaux en or...
3) Le magiste est un sage praticien, il est à la fois savant comme le mage et habile comme le magicien ; au XIXe s., on considérait Helena Blavatsky et Papus comme des magistes. - Par ailleurs,
4) le sorcier (en anglais sorcerer) cherche à faire du mal, par diverses techniques magiques. "La puissance du magicien est merveilleuse, celle du sorcier diabolique et infernale.
5) Le mage noir (en anglais witch) nuirait par lui-même, du fait de sa présence ou de ses pouvoirs supposés maléfiques."

D'autres personnes font des "miracles", mais autrement. Le prestidigitateur et le "fakir" utilisent l'illusion ; le médium et le prodige ont un don ; le saint et le mystique comptent sur Dieu.



Prestidigitation


Avant d'être appelée prestidigitation, cette discipline était appelée tantôt « physique amusante », tantôt escamotage. Le mot « prestigiateur » (il est issu du latin et survit en italien dans le « prestigiatore »), qui a existé en français jusqu'à la fin du siècle des Lumières, a été supplanté par le pompeux barbarisme de « prestidigitateur » qui - outre l'alourdissement syntaxique - a fait perdre à la discipline sa référence au « prestige » antique pour ne laisser qu'une référence appauvrie à l'agilité des doigts. Praestigiator, au XII° s., chez Jean de Salisbury, désignait un prestidigitateur, un faiseur de tours, et il ajoute que l'on soupçonnait le diable d'être l'auxiliaire de ces baladins : de là, plus tard, le glissement de prestidigitateur à magicien. Mais, en 1583, le concile provincial de Tours l'utilise comme synonyme de magus (magicien).

Le nom d'escamotage pourrait venir de l'arabe escamote qui désigne une petite balle de liège à laquelle on a donné plus tard le nom de muscade, à cause de sa ressemblance avec ce fruit. Dans le principe, l'escamotage s'appliquait uniquement aux gobelets.

Aujourd'hui le mot prestidigitation ne peut définir à lui seul l'art de la magie puisque cet art ne consiste pas seulement en la vitesse des doigts. La réussite dans cet art se fait grâce à un ensemble de critères tels que la manipulation, les accessoires, le timing : respect des temps forts et des temps faibles, le boniment ou la musique, les fioritures, l'attitude (la personnalité et l'originalité), le regard, le don de comédien ...