Définition du Mentalisme


Le mentalisme consiste à créer l'illusion de facultés paranormales ou d'une spécialisation dans la maitrise des capacités mentales humaines, dans l'objectif de divertir un public. La télépathie, la psychokinésie, l'hypermnésie ou la clairvoyance ne sont que quelques uns des pouvoirs simulés que le mentaliste met en scène.

Le mentalisme est traditionnellement un art de la scène. Il peut également être présenté en petit comité, à proximité des spectateurs. Bien que le titre le suggère, le mentalisme n'est pas à proprement parler de la prestidigitation puisqu'il n'a pas pour objet ni pour méthode privilégiée la dextérité manuelle. Le mentalisme s'apparente donc davantage à la catégorie plus générale de l'illusionnisme. Il lui emprunte certaines de ses méthodes. Selon Gérard Majax, cette « branche de l'illusionnisme joue sur la convention théâtrale du paranormal ».

Le mentalisme avant le XVIe siècle


Certaines techniques anciennes du mentalisme étaient utilisées par certains magiciens et habiles manipulateurs depuis très longtemps. La création de l'illusion de la perception d'objets avec les yeux bandés serait très ancienne, sans que l'on sache vraiment donner une période.

Depuis le XXe siècle


Depuis quelques années, certains mentalistes complètent leurs connaissances du divertissement scénique par d'autres liés à la psychologie et à la communication. Il y en a qui interviennent dans les entreprises comme conseillers en communication, associant leurs compétences acquises dans ce domaine aux techniques propres au mentalisme (utilisées dans ce cas comme des outils métaphoriques et pédagogiques).

Certains mentalistes se distinguent de leurs confrères par une présentation qui laisse planer un doute sur la réalité des illusions qu'ils créent.

Expériences


Depuis la fin du XXe siècle, l'une des expériences étonnantes présentée par le mentaliste est appelée book test. Elle consiste à demander à un spectateur de choisir un livre et de penser mentalement à n'importe quel mot dans ce livre. Le mentaliste arrive à retrouver ce mot qui a été choisi.



La Voyance


Historique


Attention, l'historique de la voyance n'est pas celui de l'astrologie. On peut imaginer que les voyants ont une position sociale importante depuis des dizaines ou centaines de milliers d'années, en touchant par exemple à la sorcellerie, alors que l'astrologie est très récente, puisque nécessitant un minimum de connaissances astronomiques, donc mathématiques. Au cours des âges, l'astrologie a utilisé divers supports : l'observation des étoiles, comètes, éclipses et autres phénomènes astronomiques est l'un des plus connus. Au Sud de la Mésopotamie (Irak actuel), la civilisation de Sumer jeta les bases de l'astronomie et l'astrologie autour de 2500 avant J.-C. Encouragés par les souverains, les prêtres astronomes et astrologues ont poussé au fil des générations de plus en plus loin les observations des phénomènes météorologiques et astronomiques, dans un but prospectif. Toutes ces connaissances nourriront les civilisations suivantes : grecque, romaine, arabe…

Durant le Moyen Âge, en Europe surtout et un peu moins en Afrique du Nord, ce sont les astres qui vont redevenir le support préféré des voyants : l'astrologie, ancienne mais encore marginale, prend son essor. D'après la théorie chrétienne d'alors, les étoiles sont en effet des disques derrière lesquels se cachent des anges ou des chérubins, et leur mouvement est en fait un signe. Le ciel s'organise donc en constellations, les années en périodes zodiacales, permettant par de savants calculs de déterminer l'horoscope. Nostradamus fut un astrologue reconnu de son vivant (qui rencontrait et conseillait nombre de personnalités); il a écrit un ouvrage dans lequel il dévoile, selon lui, tous les événements qui devraient se dérouler jusqu'en 2060 environ, date selon lui de la fin d'un monde.

Nostradamus, né Michel de Nostredame, cité plus haut, a établi des prévisions qui, de par la langue et le style employés, sont proprement indéchiffrables (ou à tout le moins sujettes à une foule d'interprétations possibles ce qui, bien évidemment, multiplie les possibilités de « tomber juste »).

De manière générale, diverses disciplines constituent les "arts divinatoires" : tarot, astrologie, boule de cristal, etc. Ces pratiques sont bien implantées dans la société, on estime que 21% des femmes et 9% des hommes en France ont déjà rencontré au moins une fois un ou une voyant(e). Le chiffre d'affaires annuel global des quelques 100 000 professionnels de la voyance et de l'occulte est évalué en ce début de XXIe siècle à près de 3 milliards d'euros, ce qui représente environ 15 millions de consultations par an.

La législation


Pour le droit français jusqu'en 1994, l'exercice de la voyance était un délit prévu au Code Pénal. Le 1er mars 1994, les législations répressives de 1834 et de 1945 ont été grandement amendées par la suppression de l'article R.34 7 de l'ancien Code pénal.

Points de vue contemporains


La voyance repose sur une hypothétique capacité à « lire » avec ou sans support des possibilités qui ne sont pas encore survenues. De nombreuses expériences ont été tentées à l'ère moderne afin de vérifier ou d'infirmer les théories sur la voyance, en général par les détracteurs de ce phénomène. La voyance n'a aucun fondement scientifique. Ce qui n'empêche pas de nombreuses personnes de recourir aux « voyants » sans mettre en doute cette capacité.

Du point de vue de ceux qui la pratiquent, l'interprétation des visions ou des « lectures » est faite par le voyant lui-même et dépend donc en partie de son univers psychique et culturel. Comme toute interprétation, celle-ci subit en effet les interférences de la subjectivité du voyant mais aussi de celui qui l'a consulté.

On peut aussi considérer la voyance comme une extrapolation intuitive du cours des événements, s'appuyant sur un certain nombre de données considérées comme signifiantes (les signes). Vu sous cet angle, le fonctionnement de la voyance diffère très peu de celui du « dire d'expert » très valorisé socialement depuis la fin du XXe siècle dans de nombreux domaines (politique, sciences humaines, sociologie etc.)

En l'absence d'homologation officielle (tout comme pour certaines psychothérapies), le flou domine cette activité bien que des guides de voyants (comme pour les restaurants) et des fédérations de praticiens aient vu le jour. Points de vue scientifiques

La voyance fait l'objet d'études scientifiques à la fin du XIXe siècle avec la Society for Psychical Research fondée à Londres en 1882.

En France, c'est en 1919 qu'est fondé l'Institut Métapsychique International (IMI). Il se définit comme « une alternative officielle entre les dérives de la crédulité et l'excès de scepticisme ».

La recherche fait de grands progrès dans les années 1930 aux États-Unis, sous l'impulsion de Joseph Banks Rhine qui développe des méthodes d'analyse statistique rigoureuses pour tenter de définir le phénomène.

Depuis, de nombreux protocoles d'expérience ont été mis en œuvre. Le plus célèbre d'entre eux est l'expérimentation StarGate aux États-Unis. En 1974 et pendant 20 ans, la CIA a coordonné et dépensé plusieurs millions de dollars dans un programme de recherche sur la clairvoyance destiné à trouver et tester des médiums. L'armée américaine fera ainsi appel à des « espions psy » tels que Joseph McMoneagle.

Plus engagé dans le rationalisme, un Laboratoire de Zététique a été créé en 1998 à l'Université de Nice en lutte contre la « pensée irrationnelle » dans le but de former chez l'individu « une capacité d'appropriation critique du savoir humain ».